Textes à lire et vidéos à visionner
La Terre : une planète en évolution
Depuis le début de son existence, il y a environ quatre milliards d'années, la planète Terre est en constante évolution. Aujourd'hui, au moment même où vous lisez ces lignes, notre planète continue d'évoluer. Il y a six millions d'année, un nouvel acteur apparaissait sur la Terre, un acteur qui allait changer le cours de l'histoire et provoquer d'innombrables changement sur notre planète bleue : l'Homme.
Avant d'aller plus loin, je vous invite à visionner la vidéo ci-dessous :
En effet, l'espèce humaine la Terre et l'espèce humaine ont parcouru bien du chemin depuis leur apparition. Dorénavant, l'Homme façonne la Terre pour répondre à ses besoins. Aujourd'hui, rares sont les régions du globe qui sont toujours considérées comme vierges, c'est-à-dire exempte de toute trace de l'influence humaine.
Notre province, le Québec, ne fait pas exception aux autres régions. L'influence de l'Homme y est bien présente. Certains avancent même que l'empreinte humaine que les Québécois laissent sur leur environnement est trop élevée.
Pour en apprendre davantage sur certaines manifestations de l'impact des Québécois sur leur territoire, je vous invite à écouter le film L'Erreur Boréale, de M. Richard Desjardins et de lire ensuite les deux textes qui vous sont proposés.
Une fois ces tâches réalisées, vous pourrez entreprendre la réalisation des différentes activités.
Cliquez sur le lien ci-dessous pour accéder au film.
La biodiversité en miettes
Par Jean-Patrick Toussaint, Ph.D., Chef des projets scientifiques
Un rapport récemment publié par le Fonds Mondial de la Nature, faisant état du recul important de la biodiversité mondiale et de l'étendue sans cesse grandissante de l'empreinte écologie humaine, nous donne vaguement l'impression d'être pris dans le jour de la marmotte...version 2.0.
En effet, dans un billet rédigé il y a de cela deux ans, je faisais état du déclin alarmant de la biodiversité, compte-tenu que le rythme auquel les espèces disparaissent est actuellement 1000 fois plus élevé que le rythme naturel d'extinction des espèces. Or, le rapport de la WWF ne laisse plus planer de doute sur ce déclin massif puisque, selon l'ONG, les10 000 populations d'espèces animales étudiées ont connu un déclin de 52% en l'espace de 40 ans.
Ce déclin s'explique par plusieurs facteurs, mais le dénominateur commun demeure l'impact de l'Homme sur la biosphère.L'anthropocène : voilà l'époque géologique dans laquelle nous vivons, où l'Homme est une véritable force de la nature!
Les grands coupables
S'il y a quelques grands coupables pouvant être pointés du doigt pour expliquer ce déclin des espèces animales et de la biodiversité, en tête de liste se retrouvent sans aucun doute la dégradation et la disparition des habitats. Essentiels au maintient de toute population animale qui soit, les habitats naturels et les écosystèmes qu'ils constituent, sont la pierre angulaire d'une biodiversité riche et florissante. Tel, l'explique si bien Yann Arthus-Bertrand dans son film « HOME », toute cette diversité biologique est à l'origine de la vie telle que nous la connaissons sur Terre.
Les deux autres grands coupables de cet effondrement des espèces selon le rapport de la WWF sont la chasse et la pêche ainsi que les changements climatiques. Toutefois, en lisant entre les lignes, force est de constater que les transformations que nous avons fait subir à la biosphère depuis notre apparition sur Terre sont la résultante de notre soif de confort ainsi que de l'explosion de la population mondiale.
L'accroissement important du nombre d'humains implique nécessairement l'augmentation de l'utilisation des ressources de notre planète et ce, bien au-delà de la capacité de la biosphère à les renouveler. Ainsi, notre empreinte écologique est désormais telle que nous nécessitions une Terre et demie afin de disposer des services écologiques dont nous bénéficions chaque année. En d'autres mots,nous dépensons tout notre capital écologique en moins d'une seule année — en 231 jours pour être exact.
Renverser la tendance?
S'il ne semble pas y avoir de signes de ralentissement du déclin de la multitude d'espèces habitant notre planète, il n'en demeure pas moins que les auteurs du rapport croient qu'il est encore possible d'agir afin de renverser cette tendance, ou du moins la ralentir.
Conservation des milieux naturels et développement économique « durable » sont donc à l'ordre du jour. Ces axes d'actions se doivent d'être appliqué à petite et grande échelle — tant par les décideurs municipaux que provinciaux et nationaux. Par exemple, la création d'aires protégées, terrestres et marines, peut s'avérer un outil de conservation fort efficace. D'autre part, l'inclusion de la notion des biens et services que nous rapportent les différents écosystèmes terrestres à notre système économique courant, pourrait s'avérer être des plus judicieux afin de limiter la perte des milieux naturels, tout en étant bénéfique pour notre économie et notre santé.
Quant à vous et moi, si nous ne voulons pas être pris dans le jour de la marmotte à perpétuité, voici une série de gestes, certains apparaissant anodins, pouvant contribuer à réduire quelque peu la tendance et, espérons-le, rapiécer ces morceaux de biodiversité émiettée.
Auteur du texte : Jean-Patrick Toussaint, Ph.D., Chef des projets scientifiques de la fondation David Suzuki
La conséquence de notre imprudent appétit
Marée noire, feux de forêt, surpêche... représentent trois des nombreuses facettes de l'appétit insatiable qu'ont les humains pour les ressources naturelles, considérées comme inépuisables, et qui sont devenues, au fil du temps, absolument vitales pour notre bien-être. Quand des accidents se produisent ou que des ruptures de stocks font tomber des pans entiers de certains secteurs économiques, on ne fait que hocher de la tête, comme si c'était incompréhensible. Ce sont pourtant notre imprudence et notre habitude d'accaparer des ressources au moindre coût qui en sont responsables.
Certes, nous pouvons tous trouver effroyable les effets de la marée noire sur les habitats ainsi que sur la vie des gens près des côtes étatsuniennes. Mais pouvez-vous me nommer un seul pays qui ait obligé les pétrolières à minimiser les risques de catastrophes écologiques sur leur territoire pour que l'exploitation se pratique selon les règles de l'art du développement durable? Moi, je n'en connais aucun. Même pas les États-Unis qui sont probablement le seul pays au monde assez puissant pour faire plier l'échine à de telles multinationales. Alors, quand des catastrophes comme celles du golfe du Mexique ou de l'Exxon Valdez se produisent, nous ne faisons que récolter collectivement les fruits de notre laxisme lamentable dans la gestion de cette ressource naturelle vitale. Je ne suis même pas certain que les discours de plus en plus agressifs et acrimonieux de l'administration Obama contre la pétrolière impliquée soient assez puissants pour produire des changements profonds dans les façons de faire des multinationales de pétrole. Présentement, tout le monde se serre les dents parce qu'il y a crise aiguë. Mais quand cette phase sera terminée, ce sera business as usual, comme toujours en environnement.
Feux de forêt
C'est un peu la même chose avec les feux de forêt qui affligent le Québec et l'Ontario présentement. Autrefois, la forêt se régénérait toute seule à l'aide des feux naturels. Depuis que les occupants modernes ont quadrillé tout le Nord en unités d'exploitation pour le bénéfice unique des compagnies forestières, on empêche la nature de faire son oeuvre. Conséquemment, puisque la forêt ne peut pas brûler régulièrement, d'énormes quantités de bois mort tombent au sol pour former ainsi le combustible qui va nourrir d'immenses feux de forêt quand les conditions météo le permettent.
Je n'ai rien contre les combats que la SOPFEU livre pour protéger les populations humaines en danger mais je veux juste dire que les gros feux de forêt que nous combattons ne sont en fait que les monstres que nous avons nous-mêmes créés par nos activités économiques inconsidérées et non durables.
Surpêche
La surpêche fait aussi partie de cette catégorie. Quelle catastrophe! Selon les propos de Jean-Christophe Vié de l'Union Mondiale pour la Nature (UICN), 17291 espèces de poissons parmi les 47677 connues sont menacées d'extinction. Dans leur liste rouge, 1147 espèces d'eau douce sur 3120 espèces connues sont menacées de disparaître à court terme. On pourrait penser que l'aquaculture va remplacer ces pertes éventuelles et sauver l'humanité de la pénurie alimentaire qui se prépare mais rappelons-nous que pour produire 1kg de saumon, il faut utiliser 4kg d'anchois ou de sardines sauvages et jusqu'à 14kg de poissons pour mettre sur le marché 1kg de thon. Si on ne vide pas les océans entre-temps...
Au Canada, nous avons aussi été imprudents en surexploitant la morue, de sorte que cette espèce qui faisait vivre 40000 pêcheurs au xxesiècle n'est presque plus pêchée depuis 1993, faute d'effectifs. Notre saumon rouge du fleuve Fraser a perdu 90% de sa population. La liste d'espèces commerciales en train de décliner semble sans fin. Pourtant, des sondages récents font passer le désir des Canadiens de protéger l'environnement avant les considérations économiques. Qu'est-ce qui cloche, alors? Probablement notre indifférence généralisée qui déteint sur les gouvernements, lesquels se permettent de ne rien faire car il n'existe aucun prix politique à ce laisser-faire. Aussi, nous voulons du pétrole le moins cher possible, des usines de bois pour faire rouler l'économie coûte que coûte, de la nourriture à moindre coût, quels qu'en soient les impacts sur l'environnement. Être choqué par la marée noire? C'est d'une grande hypocrisie! La compagnie BP ne fait que répondre à nos désirs de produits peu coûteux. C'est de cette façon que les humains fonctionnent... depuis toujours. Voulons-nous réellement changer?
Texte écrit par M. Jean-Marie Bergeron
CÔTE-NORD - MINES URANIFÈRES
UNE ÉTUDE MET EN GARDE SUR LES IMPACTS SANITAIRES
Philippe Teisceira-Lessard
LaPresse, édition du 4 mai 2014
Passée inaperçue, une vaste étude de l’Institut national de la santé publique (INSPQ) met la Côte-Nord en garde contre les impacts possibles de l’exploitation de gisements d’uranium sur son territoire.
Le document souligne la nécessité d’explorer les répercussions de cette filière sur la santé des populations voisines des mines. Les conséquences de l’ouverture de mines sur le tissu social nord-côtier pourraient être importantes, poursuit le document.
« Il existe une possibilité que l’exploitation uranifère engendre une exposition supplémentaire [à la radioactivité] pour la population » avoisinante, conclut l’étude. « Cette dernière constatation renforce encore davantage l’importance de bien documenter les concentrations environnementales avant d’amorcer l’exploitation d’une mine d’uranium pour être en mesure de faire un suivi valable et rigoureux dans le temps. »
En entrevue téléphonique, l’un des auteurs de l’étude a indiqué que les données ne permettent pas d’établir de lien de cause à effet avec une maladie en particulier pour les populations de la région. La science a toutefois mis au jour une prévalence accrue du cancer du poumon chez « les travailleurs des mines [d’uranium] dans les anciennes conditions de travail », selon la D
Agathe Croteau.Pour la coalition Pour que le Québec ait meilleure mine !, les conclusions de l’étude soulèvent assez de questions pour que le gouvernement du Québec maintienne son moratoire sur l’exploitation de l’uranium.
« Cette étude n’est pas rassurante et elle confirme plusieurs des risques et des impacts des mines d’uranium. »
— Ugo Lapointe, porte-parole de la coalition Pour que le Québec ait meilleure mine !
« Elle souligne également plusieurs lacunes dans la science et les connaissances qu’il faut aller combler », ajoute le porte-parole Ugo Lapointe.
Strateco, le principal acteur dans l’exploitation de la ressource au Québec, n’a pas rappelé
, hier. Ses projets dans la province sont paralysés par le moratoire.L’étude a été menée par l’INSPQ à la demande de la santé publique dans la foulée d’un vif débat sur l’exploitation de l’uranium non loin de Sept-Îles. Plusieurs médecins de la région avaient menacé de démissionner en bloc si le gouvernement accordait les permis d’exploiter.
L’étude établit ses conclusions les plus tranchées sur l’impact d’une mine d’uranium sur la cohésion et la santé psychosociale des collectivités avoisinantes.
« Spécifiquement en lien avec les mines uranifères, de l’anxiété est ressentie par plusieurs types de personnes, et ce, en lien avec la radioactivité et ses effets [réels ou appréhendés] », affirme notamment l’étude scientifique. « Quant aux aspects de santé sociale, les mines uranifères paraissent directement associées à une altération du climat social et à une perte de confiance des citoyens envers les autorités. »
La coalition Pour que le Québec ait meilleure mine ! s’inquiète aussi des conclusions d’ordre toxicologique de l’étude, qui conclut notamment qu’« environ 85 % de la radioactivité des minerais d’origine demeurent dans les résidus miniers ou les autres déchets » rejetés par l’exploitation. Le document estime aussi que « les mines d’uranium, même les plus modernes, ne sont pas à l’abri de défaillances ».
Source : http://plus.lapresse.ca/screens/476c-bf38-5363c283-b943-0a71ac1c606d%7C_0