Exemples de risques pour la santé posés par les changements climatiques

La qualité de l’air et la pollution atmosphérique peuvent être la cause de maladies respiratoires et pulmonaires et causer des réactions allergiques.
Photo : Jacques Nadeau - Le DevoirLa qualité de l’air et la pollution atmosphérique peuvent être la cause de maladies respiratoires et pulmonaires et causer des réactions allergiques.

Événements extrêmes (pluies abondantes, inondations, glissements de terrain, tempêtes, hausse du niveau de la mer et érosion côtière, sécheresse…): cause de décès et de blessures et effets psychologiques. Les réserves d’eau et de nourriture peuvent aussi être affectées.

Températures extrêmes (vagues de chaleur, réchauffement du climat…): effet sur la mortalité ; les personnes vulnérables, atteintes de maladies mentales, cardiovasculaires ou respiratoires sont par ailleurs particulièrement susceptibles de souffrir de la situation.

Amincissement de la couche d’ozone: coups de soleil, cataractes, cancers de la peau.

Qualité de l’air et pollution: allergies, asthme, maladies pulmonaires et respiratoires.

Contamination de l’eau et de la nourriture: éclosion d’épidémies (E. coli, Giardia).

Maladies infectieuses transmises par des vecteurs (insectes, tiques, rongeurs): maladie de Lyme ou virus du Nil occidental…
Source : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/396500/exemples-de-risques-pour-la-sante-poses-par-les-changements-climatiques

Publié le 29 août 2011 à 13h35 | Mis à jour le 29 août 2011 à 13h35

Le changement climatique aura aussi des effets sur notre santé mentale

Les enfants apparaissent comme particulièrement vulnérables à l'anxiété... (Photos.com)

Stress des adultes et angoisse des enfants: le changement climatique pourrait aussi avoir des impacts sur la santé mentale des populations, estime une étude publiée lundi par un organisme de recherche australien, pour qui ce sujet est encore trop peu étudié.

«Les dommages causés par le changement climatique ne sont pas que physiques. Le passé récent montre que les événements climatiques extrêmes entraînent également de sérieux risques pour la santé publique, incluant la santé mentale et le bien-être des communautés», affirme cette étude de l'Institut du climat, un organisme australien.

Au regard des épisodes climatiques -- sécheresse, inondations -- vécus ces dernières années par certaines régions d'Australie, l'étude constate que «le bouleversement et la souffrance provoqués par un événement extrême peuvent persister pendant des années».

Une part significative des communautés touchées par de tels épisodes, jusqu'à 1 personne sur 5, va souffrir des effets du stress, de la blessure émotionnelle et du désespoir, estime l'Institut du climat.

Des abus d'alcool peuvent suivre des événements climatiques extrêmes et certaines études établissent même un lien entre des vagues de chaleur et de sécheresses et des taux de suicide plus élevés, selon l'organisme.

Les enfants apparaissent comme particulièrement vulnérables à l'anxiété et l'insécurité générées par l'incapacité des adultes à lutter contre le dérèglement climatique.

Nombre d'études existent sur les conséquences attendues du changement climatique en termes économiques, mais il y a une lacune sur les «conséquences du changement climatique pour le bien-être et la santé humaine», constate Tony McMichael, professeur de santé publique à l'Australian National University.

«C'est un sérieux angle mort, cela limite notre vision des futurs possibles et la nécessité d'une action efficace et urgente», ajoute-t-il en ouverture de cette étude qui, estime-t-il, «va nous aider à comprendre la +face humaine+ du changement climatique».

Source : http://www.lapresse.ca/vivre/dossiers/la-sante-mentale/201108/29/01-4429813-le-changement-climatique-aura-aussi-des-effets-sur-notre-sante-mentale.php

Ces infections qui migrent toujours plus vers le nord

Les organismes de santé publique disposent encore de trop peu de données sur l’influence des changements climatiques sur les maladies infectieuses.
Photo : Jacques Nadeau - Le DevoirLes organismes de santé publique disposent encore de trop peu de données sur l’influence des changements climatiques sur les maladies infectieuses.

Avec le mercure en hausse, de nouveaux pathogènes migrent vers le nord. Lesquels menacent de s’établir au Canada ? Tentant d’établir une liste de suspects potentiels à surveiller, Ruth Cox, chercheuse à l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, a demandé à 64 experts à travers le Canada de se prononcer. Le virus du Nil occidental, la giardiose et la maladie de Chagas sont arrivés en tête de liste.

« Le classement obtenu a du sens, juge le Dr François Milord, mais il n’est pas possible de s’en servir pour établir des priorités d’action. » C’est que, selon le médecin-conseil à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), nous disposons encore de trop peu de données sur l’influence des changements climatiques sur les maladies infectieuses. Il ajoute que les priorités de la Montérégie seront vraisemblablement différentes de celles de Lanaudière ou de Québec, et encore plus des autres provinces canadiennes : les micro-conditions peuvent favoriser des pathogènes différents.

Reste que le virus du Nil occidental (VNO) et la maladie de Lyme se sont récemment installés au Québec, et y sont probablement pour de bon. Ces maladies arrivent par la frontière sud et se propagent bon an, mal an au nord.

« Cette étude nous rappelle que la plupart des maladies émergentes potentielles sont des zoonoses, explique le Dr Milord, c’est-à-dire que des animaux ou des vecteurs comme des insectes sont impliqués dans la transmission. » Selon lui, il faut améliorer notre surveillance de ces animaux et insectes porteurs et sensibiliser davantage les médecins au diagnostic chez l’humain. Un guide d’intervention pour la maladie de Lyme destiné aux professionnels de la santé a d’ailleurs été publié par Québec cet automne.

Pour le chercheur Pierre Gosselin, l’inquiétude collective concernant les zoonoses émergentes est exagérée pour l’instant, en comparaison d’autres risques posés par les changements climatiques pour la santé. « Les risques sont encore faibles, dit-il, mais il y a un potentiel épidémique pour lequel il faut se préparer. » Il rappelle que les animaux d’élevage aussi peuvent être décimés par de nouvelles maladies, avec des impacts économiques majeurs. « Ensuite, le système de santé se retrouve avec de nombreux cas de dépression. Ce n’est pas à négliger », souligne le responsable scientifique pour le Plan d’action 2006-2012 en changements climatiques du Québec (volet santé).

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Les infections à surveiller

Giardiose
Causée par le Giardia, un protozoaire
Contamination humaine par consommation d’eau contaminée, la baignade et le contact de personne à personne.
969 cas au Québec en 2011
Cette maladie à déclaration obligatoire déjà bien présente au Québec pourrait toucher de plus en plus de gens si les précipitations deviennent plus abondantes en été, tout comme les inondations. Les eaux de surface peuvent être contaminées et le protozoaire forme des kystes protecteurs dont une partie peut survivre à la filtration et au traitement de l’eau.

Virus du Nil occidental (VNO)
Contamination humaine par la piqûre du moustique du genre Culex
28 cas au Québec en 2013, 133 en 2012
Présent au Québec depuis 2002, le VNO migre vers le nord. Le réchauffement climatique élargit sa distribution géographique. Le VNO passe parfois inaperçu, alors que chez d’autres personnes des symptômes graves, comme une méningite, apparaissent. Il est parfois mortel.

Maladie de Lyme
Causée par la bactérie 
B. burgdorferi
43 cas au Québec en 2012, 112 en 2013
Transmise à l’humain par les piqûres de tiques, la maladie de Lyme migre au nord au même rythme que ses hôtes, les rongeurs, les cervidés, les oiseaux et, bien sûr, les tiques. La maladie est déjà bien présente dans certaines zones boisées de la Montérégie.

Maladie de Chagas
Causée par le parasite 
Trypanosoma cruzi
Contamination humaine par les piqûres d’insectes.
Absente au Québec, cette infection touche des millions de personnes chaque année en Amérique du Sud, en Amérique centrale et aux États-Unis, en tuant quelques milliers. C’est en raison de nombreuses routes qu’elle pourrait emprunter pour migrer au Québec qu’elle pourrait arriver au nord dans la foulée des changements climatiques, selon les scientifiques. Le risque ne semble toutefois pas imminent, mais serait causé par la hausse des températures et des précipitations.
Source : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/396506/ces-infections-qui-migrent-toujours-plus-vers-le-nord

Le réchauffement rendra l'eau rare pour 500 millions de personnes

Les régions du Proche et du Moyen-Orient, l'Afrique... (PHOTO PABLO TOSCO, ARCHIVES AFP/OXFAM)

 

Les régions du Proche et du Moyen-Orient, l'Afrique du Nord (ci-dessus, une femme s'approvisionne en eau à un puits de Natriguel, dans le sud de la Mauritanie, en février 2012), le sud de l'Europe et le Sud-Ouest des États-Unis sont en première ligne, précisent les auteurs de l'étude.

PHOTO PABLO TOSCO, ARCHIVES AFP/OXFAM

Agence France-Presse
Paris

Le changement climatique va créer ou accroître la pénurie en eau pour environ 500 millions de Terriens, dans le scénario optimiste d'un réchauffement contenu à 2 °C en 2100, notamment en Asie, en Afrique du Nord et dans la région méditerranéenne, selon une étude parue mardi.

En cas de réchauffement de 3,5 °C, soit la trajectoire actuellement suivie par la planète, quelque 700 millions de personnes pourraient être concernées, estime cette étude de l'Institut de recherche sur l'impact climatique de Postdam (PIK) publiée dans Environmental Research Letters.

L'étude tente de mieux mesurer l'impact du réchauffement climatique sur la disponibilité en eau douce dans les prochaines décennies, alors que 1,3 milliard de personnes vivent déjà dans des régions en pénurie d'eau.

La situation de pénurie en eau correspond à moins de 1000 m3 d'eau par personne et par an, rappelle Dieter Gerten, l'un des auteurs. À partir de différents scénarios possibles de réchauffement en 2100 par rapport à l'époque pré-industrielle, les chercheurs ont évalué le nombre de personnes qui entreraient en situation de pénurie ou, pour celles vivant déjà dans des régions en pénurie, qui connaîtraient une hausse sensible de cette pénurie.

Ainsi, selon leurs simulations, quelque 500 millions de personnes pourraient être exposées à une pénurie nouvelle ou aggravée en cas de réchauffement de 2 °C. Elles seraient environ 670 millions en cas de réchauffement de 3,5 °C et près de 800 millions en cas de hausse de +5 °C.

Les régions du Proche et du Moyen-Orient, l'Afrique du Nord, le sud de l'Europe et le Sud-Ouest des États-Unis sont en première ligne, précisent les auteurs.

Les négociations internationales contre le réchauffement climatique ont officiellement adopté l'objectif de contenir le réchauffement à 2 °C par rapport à l'époque pré-industrielle, mais les engagements actuels des pays quant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre mettent la planète sur la trajectoire d'une hausse de 3,5 °C d'ici la fin du siècle, rappellent les auteurs.

Source : http://www.lapresse.ca/environnement/dossiers/changements-climatiques/201310/08/01-4697650-le-rechauffement-rendra-leau-rare-pour-500-millions-de-personnes.php

Actualités, samedi 28 septembre 2013, p. A7



Des pénuries alimentaires en vue



Alexandre Shields

Il est d'ores et déjà acquis qu'il faudra augmenter d'au moins 60 % la production mondiale d'aliments d'ici 2050 afin de nourrir les neuf milliards de citoyens qui vivront alors sur terre. Le hic, c'est que la crise climatique est plutôt en voie de provoquer des pénuries alimentaires.

Le constat formulé par le président de la Banque mondiale (BM), Jim Yong Kim, est sans appel : " Si le monde se réchauffe de 2 °C, ce qui pourrait arriver dans les 20 à 30 prochaines années, cela se traduira par de vastes pénuries alimentaires [...]. "

Si la tendance actuelle se maintient, la BM avertit que l'Afrique verra à terme sa production agricole totale reculer de 10 % d'ici à 2050 et environ 40 % de ses terres consacrées au maïs devenir " inutilisables " dans la décennie 2030. " Des températures extrêmes pourraient affecter les récoltes de riz, de blé, de maïs et d'autres cultures importantes et menacer la sécurité alimentaire " des pays pauvres, fait-elle valoir dans un rapport publié un peu plus tôt cette année.

L'Afrique et l'Asie du Sud-Est seraient les premières victimes de ces pénuries de denrées essentielles à la survie, alors que leurs habitants " ne sont pas maîtres de la hausse de la température mondiale ", souligne le président de la BM. La part des populations en état de malnutrition risquerait par ailleurs de grimper " de 25 % à 90 % " en fonction des pays.

L'Europe, mais aussi l'Amérique du Sud, ne sera pas épargnée par le recul des rendements agricoles. Une étude scientifique brésilienne publiée au début du mois de septembre évalue par exemple que les cultures du très convoité soja perdraient 20 % de leur productivité d'ici à sept ans et 24 % d'ici à 2050.

Ironiquement, le tiers des denrées alimentaires produites chaque année sur terre le sont en pure perte, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Ce gaspillage massif coûte des centaines de milliards de dollars, mais il représente aussi une véritable catastrophe environnementale. Pendant ce temps, plus de 870 millions d'êtres humains souffrent de la faim dans le monde.

Source : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/388669/des-penuries-alimentaires-en-vue

Photo: Impacts sur les espèces et les écosystèmes

Les changements climatiques forcent les plantes et les animaux à migrer pour leur survie. (Crédit:Noël Zia Lee via Flickr)

Le changement climatique bouleverse les habitudes de vie sur la planète, ce qui augmente considérablement l'extinction d'espèces, la migration et les changements de comportements.

Le changement de climat force les plantes et les animaux à migrer pour leur survie. Toutefois, les recherches ont démontré que la plupart des espèces de végétaux et d'animaux ne sont capables de migrer qu'à un dixième de la vitesse nécessaire à l'adaptation au changement climatique induit par l'humain.

Et pour rendre la tâche encore plus difficile, les établissements et infrastructures humains ont déjà fragmenté les habitats des écosystèmes en parcelles isolées. Le changement climatique rendra plusieurs de ces parcelles inhabitables pour les espèces qui en dépendent. Les pays du Nord comme le Canada connaissant quelques-uns des plus grands impacts sur la biodiversité:

  • La forêt boréale canadienne (le long du Bouclier canadien) s'assèche plus rapidement et les feux de forêts se sont étendus sur plus de trois millions d'hectares au cours de la dernière décennie (contre un million les décennies précédentes).
  • Les femelles caribous migrent au printemps vers des petits îlots de végétation où elles se nourrissent et élèvent leurs petits. Mais au cours de la dernière décennie, le printemps est arrivé si tôt qu'au moment où elles atteignent la plaine côtière, la plante principale dont elles se nourrissent a déjà disparue et est montée en graine.
  • Une diminution de la calotte glaciaire arctique ainsi que la fonte hâtive des plaques de glace flottantes ont un impact sur les ours polaires qui dépendent de ces plaques pour la chasse aux phoques. Des études récentes montrent que les ours polaires de certaines régions ont vu leur poids diminuer d'un tiers par rapport à la normale. La dernière génération de phoques a également été jugée beaucoup plus mince que la normale.

Une étude a cherché à déterminer si les espèces peuvent migrer assez rapidement pour survivre dans un climat en évolution rapide. Les résultats révèlent que le Canada serait un des pays les plus durement touchés à cause de sa position géographique au Nord. Le pays pourrait ainsi perdre plus de 45% de ses habitats d'ici la fin du siècle, ce qui entraînerait une perte de 20% d'espèces dans les écosystèmes vulnérables, tels que ceux de l'Arctique et des forêts boréales.

Le changement climatique menace les parcs nationaux du Canada

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Une étude préliminaire d'Environnement Canada et Parcs Canada portant sur 39 parcs nationaux du Canada révèle que les effets du changement climatique pourraient avoir de graves conséquences sur nos parcs. Plusieurs de nos parcs nationaux subissent des pressions constantes qui vont en s'accroissant : développement humain envahissant, pollution de l'eau et de l'air, et fragmentation des habitats. Le changement climatique apportera un défi additionnel sans précédent pour la protection et la stabilité de ces parcs si des mesures concertées ne sont pas appliquées rapidement afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre au Canada et à l'échelle mondiale.

Source : http://www.davidsuzuki.org/fr/champs-dintervention/conservation-terrestre/enjeux-et-recherche/especes-critiques/impacts-sur-les-especes-et-les-ecosystemes/

Vers un recul majeur de la biodiversité


Photo : Agence France-Presse Mélanie Daniau« Les populations d’animaux en particulier pourraient disparaître plus que nous ne l’estimons, avec moins de plantes disponibles pour les nourrir », précise la chercheuse Rachel Warren, une spécialiste des questions climatiques.

La vitesse à laquelle l’humanité bouleverse le climat terrestre risque de pousser un très grand nombre d’espèces animales et végétales dans leurs derniers retranchements d’ici quelques décennies. Plusieurs ne pourront tout simplement pas suivre le rythme des changements en cours.

 

D’après les conclusions d’une étude britannique publiées dans la revue Nature Climate Change, quelque 55 % des plantes et 35 % des animaux devraient voir l’espace propice à leur existence réduit de moitié d’ici 2080 à cause du réchauffement climatique, si la tendance actuelle se poursuit.

 

Les chercheurs se sont intéressés à l’impact d’une montée de 4 °C d’ici la fin du siècle sur les « zones climatiques » de 48 786 espèces, soit les espaces où les conditions climatiques sont propices à leur existence. Ce sont les plantes, les amphibiens et les reptiles qui sont le plus « à risque », car le rythme de leur capacité d’adaptation est plus lent que celui du changement climatique, soulignent les chercheurs de l’université britannique d’East Anglia. Les zones les plus touchées seraient l’Afrique subsaharienne, l’Amérique centrale, l’Amazonie et l’Australie.

 

« Les populations d’animaux en particulier pourraient disparaître plus que nous ne l’estimons, avec moins de plantes disponibles pour les nourrir », précise la chercheuse Rachel Warren, une spécialiste des questions climatiques qui a notamment contribué aux travaux du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat. Dans certains cas, comme celui du fou de Bassan du Québec, la modification des températures des eaux entraîne un déplacement de leurs proies, qui les force à effectuer des trajets de plus en plus longs pour se nourrir. Un tel phénomène pourrait bien avoir un impact majeur sur la population qui niche à l’île Bonaventure.

 

Pronostic conservateur

 

Mme Warren juge que ces estimations se situent « probablement dans la fourchette basse », dans la mesure où elles ne prennent en compte que l’impact de la hausse des températures et pas les événements extrêmes induits par le changement climatique, comme les cyclones ou les inondations.

 

Il faudrait aussi inclure la dégradation accélérée de plusieurs milieux naturels. On peut penser à la Grande Barrière de corail. Ce joyau de la biodiversité mondiale abrite 400 espèces de coraux, 1500 espèces de poissons et 4000 espèces de mollusques. Mais menacée par la pollution et les changements climatiques, elle a perdu la moitié de ses coraux en à peine trois décennies. L’Australie qualifie maintenant son état de « médiocre ».

 

L’augmentation des menaces pour la survie de plusieurs espèces vivantes « aura aussi des retombées sur les hommes, car il y a des espèces qui sont importantes pour la purification de l’eau et de l’air, pour limiter les inondations et le cycle de l’alimentation », estime Rachel Warren.

 

Des chercheurs de l’Université d’Arizona ont quant à eux analysé le rythme d’adaptation dans le passé de 570 espèces vivantes de vertébrés terrestres, dont des espèces d’amphibiens, de reptiles, d’oiseaux et de mammifères. Ils l’ont comparé avec le rythme qu’elles devraient avoir au cours du présent siècle pour s’adapter à une hausse de 4 °C.

 

Leur conclusion est pour le moins révélatrice : plusieurs espèces de vertébrés devraient évoluer 10 000 fois plus rapidement que par le passé si elles veulent survivre. « Cela veut dire que la capacité d’évoluer pour s’adapter à cette hausse ne sera pas une option pour plusieurs espèces », souligne le professeur John Wiens, du Département d’écologie et d’évolution biologique de l’Université d’Arizona.

Source : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/388666/vers-un-recul-majeur-de-la-biodiversite

Des bouleversements coûteux pour l’économie mondiale


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Les calculs restent à préciser, mais les premières estimations sont on ne peut plus claires : il sera beaucoup plus coûteux de se contenter de vivre avec les impacts de la crise climatique que de s’attaquer à ses causes, soit le caractère très énergivore de notre économie.

 

Les gouvernements de la planète devraient en fait bonifier de 36 milliards de dollars l’enveloppe qu’ils consacrent déjà à la lutte contre les changements climatiques pour permettre à l’économie mondiale de prendre un virage « vert ». C’est du moins l’analyse que fait la Green Growth Action Alliance, un groupement d’une cinquantaine de grandes entreprises, de banques, d’agences gouvernementales de développement et d’organisations internationales.

 

À titre de comparaison, ce montant est trois fois moins important que le seul prix des catastrophes naturelles survenues aux États-Unis l’an dernier. Qui plus est, cet effort financier est nettement plus modeste que les cinq millions de morts et les 1200 milliards de dollars de dommages que causeraient déjà les changements climatiques, selon le Climate Vulnerable Forum. « D’ici 2030, on estime que le coût combiné de l’évolution du climat et de la pollution atmosphérique atteindra 3,2 % du produit intérieur brut mondial », précise la Green Growth Action Alliance dans un rapport présenté plus tôt cette année au Forum économique mondial de Davos.

 

Uniquement pour le Canada, le coût des changements climatiques pourrait passer de 5 milliards par année en 2020 à des montants allant de 21 à 43 milliards par année dans les années 2050. C’est du moins ce qui ressort d’une analyse qui date déjà de deux ans et qui a été produite par la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie.

 

La bombe méthane

 

L’ampleur des coûts appréhendés ne tient pas compte, pour le moment, du dégel du pergélisol des régions arctiques et de la libération accélérée de méthane - un gaz à effet de serre 20 fois plus puissant que le CO2 - dans l’atmosphère.

 

En accélérant le réchauffement planétaire, ce phénomène pourrait coûter plus de 60 000 milliards $US à l’économie mondiale, selon ce qui ressort d’une étude publiée en juillet dans la réputée revue Nature. Les chercheurs ont pris en compte les inondations, les sécheresses, les tempêtes ainsi que les pertes de productivité de l’économie que provoquerait l’amplification des bouleversements climatiques en raison du méthane.

 

Et si les 50 milliards de tonnes de méthane contenues dans le sol arctique étaient libérées durant 20 ans, entre 2015 et 2035, le coût serait d’environ 64 500 milliards de dollars. Si la fuite s’étalait sur 30 ans, entre 2015 et 2045, il s’élèverait à 66 200 milliards. À titre de comparaison, la valeur de l’économie mondiale en 2012 avoisinait les 70 000 milliards de dollars.

 

Toujours selon les résultats de l’étude publiée dans Nature, quelque 80 % des effets seraient constatés dans les pays les plus vulnérables en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud. Des régions où on retrouve les populations les plus défavorisées du globe et qui sont déjà fortement exposées aux conséquences du réchauffement.

Source : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/388663/des-bouleversements-couteux-pour-l-economie-mondiale

Politique éditoriale

Le phénomène des changements climatiques est un fait d'actualité depuis quelques années. Les gens sont de plus en plus sensibilisés à ce phénomène et ils se sentent de plus en plus interpellés par les changements qui s'opèrent sur notre planète bleue. Or, ce réchauffement climatique ne vient pas sans conséquences...

À partir d'une problématique de départ qui vous sera donnée lorsque vous ouvrirez votre examen d'écriture, vous devrez écrire un article de vulgarisation de 350 mots qui sera en lien avec le réchauffement planétaire. Votre texte pourrait être publié dans le journal Le Devoir. Votre destinataire est donc large.

Gardez en tête que vous devez :

  • Utiliser un registre de langue standard;
  • Décrire et expliquer pour faire comprendre une situation en montrant ses causes et, éventuellement, ses conséquences;
  • Utiliser des informations fiables;
  • Respecter la propriété intellectuelle en ne vous attribuant pas les propos d'autrui.

Voici une liste d'éléments qui guideront le choix des aspects de votre texte :

  • La santé des humains
  • L'adaptation de la nature aux changements climatiques
  • Le coût des changements climatiques