2. L’État québécois et le domaine social

2.2. Les interventions sociales de l’État québécois

Décrire les interventions sociales de l’État québécois pendant la Révolution tranquille.
Les mesures sociales progressistes de l’État québécois

L’État québécois poursuit la prise en charge de plusieurs domaines de la société québécoise, une intervention amorcée avant la Révolution tranquille par certaines politiques des gouvernements d’Adélard Godboutet de Maurice Duplessis. À la différence des mesures interventionnistes de ces gouvernements, les gouvernements des années 1960 et 1970 déploient une intervention systématique de l’État québécois. En plus d’offrir des services à un plus grand nombre de personnes, les gouvernements de Lesage, Johnson, Bourassa et Lévesque établissent une intervention étatique dans la plupart des secteurs économiques. Pour de nombreux francophones, la présence accrue de l’État québécois dans leur vie quotidienne nourrit le sentiment d’appartenance à la collectivité.

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Question 4 - Établir des liens de causalité

Comment l’étude du système scolaire par la Commission royale d’enquête sur l’enseignement dans la province de Québec transforme-t-elle le rôle de l’Église en éducation?

Répond à la question en précisant les éléments ci-dessous et en les liant entre eux.

  • Le fonctionnement du système scolaire québécois au début de la Révolution tranquille.
  • Les recommandations de la Commission royale d’enquête sur l’enseignement dans la province de Québec
  • Les conséquences sur le rôle de l’Église en éducation.

Les documents

Extrait d’un chapitre de livre écrit par un sociologue

En ce qui a trait à la confessionnalité, en résumé, la Commission Parent recommandait :

  • Premièrement, de [laïciser] la direction du système public et privé, par l’institution d’un ministère de l’Éducation non confessionnel, [...] mais qui pouvait comporter des secteurs ayant la responsabilité de l’enseignement confessionnel qui allait demeurer;
  • Deuxièmement, de déconfessionnaliser toutes les institutions d’enseignement post-secondaires, c’est-à-dire de niveau collégial et universitaire; [...] »

Source : Guy Rocher, « La sécularisation des institutions d'enseignement : conflit des faits et du droit », dans R. Comeau (dir.), Jean Lesage et l'éveil d'une nation, Sillery, Les Presses de l'Université du Québec, 1989, p. 173.

Extrait d’un texte sur l’évolution de la présence de l’Église en éducation publié en 1966 par la Fédération des Collèges classiques

« L’Église, par une présence directe de la hiérarchie au sein du comité catholique [du Département de l’Instruction publique], a la possibilité [...] d’exercer un droit de regard et un contrôle précis sur les principaux aspects de l’enseignement dispensé dans les écoles catholiques [...] :

  • la durée du cycle des études pour le niveau élémentaire et le niveau secondaire;
  • le programme des études et celui des différents cours [...];
  • les manuels à utiliser pour l’enseignement;
  • le régime (durée de l’année scolaire, horaire, congés, etc.) et la discipline des écoles;
  • les certificats ou attestations d’études et les examens qui y donnent droit;
  • les conditions à observer pour la construction, l’équipement et l’entretien des bâtiments scolaires et pour l’inspection médicale des écoles et des élèves;
  • les conditions d’engagement et les devoirs du personnel enseignant; [...] »

Source : Fédération des Collèges classiques, La présence de l’Église en éducation, Montréal, 1966, p. 110.

Extrait d’un texte sur l’évolution de la présence de l’Église en éducation publié en 1966 par la Fédération des Collèges classiques

« Depuis la sanction du Bill [projet de loi] 60 le 19 mars 1964, quelle place l’Église a-t-elle dans les structures de notre système scolaire? [...]

  • [...] la hiérarchie de l’Église catholique n’a plus de pouvoir précis au niveau de la direction de l’ensemble du système d’éducation au Québec;
  • [...] l’Église, via le Comité catholique, a conservé des pouvoirs réels et une présence juridiquement reconnue en ce qui touche les aspects moraux et religieux de l’enseignement;
  • [...] l’État, tout en reconnaissant une diversité religieuse, tout en accordant aux églises des pouvoirs précis dans des sphères de leur compétence, a situé le système scolaire dans la ligne de la laïcité de l’État [...]. »

Source : Fédération des Collèges classiques, La présence de l’Église en éducation, Montréal, 1966, p. 112.

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Cahier de traces

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