Les nations autochtones du nord-est de l'Amérique
Site: | ENA.RECITFAD.COM |
Cours: | HIG-4101 Histoire du Québec et du Canada, des origines à 1608 |
Livre: | Les nations autochtones du nord-est de l'Amérique |
Imprimé par: | Visiteur anonyme |
Date: | mercredi, 15 janvier 2025, 13:48 |
1. Introduction
Consignes pour ce chapitre
Tout au long de ce chapitre, tu devras lire des textes, consulter des vidéos et répondre à des questions interactives.
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Source : Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Vers 1500, les Premières Nations et la nation inuite occupent le nord-est de l’Amérique depuis plusieurs millénaires. Ces peuples entretiennent une relation avec l’environnement qui se reflète dans leur connaissance du territoire et leurs modes de vie. Ces modes de vie reposent sur une organisation sociale complexe, ainsi que sur des relations économiques et politiques entre les nations autochtones qui se partagent le territoire et ses ressources.
Opérations intellectuelles
Dans ce chapitre, nous verrons les 2 opérations intellectuelles suivantes: déterminer des causes et des conséquences et dégager des différences et des similitudes. Dans un 1er temps, écoute les 3 vidéos suivantes. Informe ton enseignant.e lorsque tu auras terminé. Il-Elle prendra le temps de t'enseigner chacune d'elle en utilisant du matériel complémentaire que tu retrouveras sur le site Pédago Mosaîque.
Déterminer des causes et des conséquences
Cette vidéo fait partie du cours en ligne d'histoire du Québec et du Canada.
Déterminer des causes, c’est trouver pourquoi un événement s’est produit. Un bon indice, quand on recherche une cause, est de se souvenir qu’elle se situe toujours avant l’événement dans la chronologie.
Cette vidéo a été élaborée par le RÉCIT univers social : www.recitus.qc.ca
Dégager des différences et des similitudes
Vidéo traitant de l'opération intellectuelle « Dégager des différences et des similitudes ». Cette vidéo fait partie du cours en ligne d'histoire du Québec et du Canada.
Dégager des différences et des similitudes, c’est comparer deux ou plusieurs documents pour faire ressortir ce qui est semblable entre eux ou ce qui est distinct.
Cette vidéo a été élaborée par le RÉCIT univers social : www.recitus.qc.ca
2. Les rapports sociaux au sein des nations autochtones
Quelles sont les caractéristiques communes et distinctes des rapports sociaux au sein des nations autochtones vers 1500?
Source : Bernard Duchesne, Les Algonquiens et les Iroquoiens s'échangent des biens dont ils ont besoins, Création Bernard Duchesne. Licence : Creative Commons (BY-NC), contexte éducatif seulement.
2.0 Les Premières Nations et la nation inuite
Au 16e siècle, plusieurs peuples autochtones habitent et utilisent le territoire actuel du Québec, des peuples que l’on désigne aujourd’hui comme les Premières Nations. À ces Premières Nations s’ajoute la nation inuite, un peuple formé par des groupes nomades de la famille linguistique inuite-aléoute.
Les Premières Nations et la nation inuite
Le tableau présente des caractéristiques de l'organisation sociale d'exemples de nations.*Famille nucléaire : groupe composé par les parents et leurs enfants.
Source : Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Les nations algonquiennes vers 1500
Le territoire inuit est représenté en orange. Le territoire iroquoien est représenté en rouge. Le territoire algonquien est représenté en bleu. Les zones jaunes illustrent les territoires des Anishinabegs (Algonquins), des Cris, des Atikamekws, des Innus, des Naskapis, des Abénakis, des Wolastoqiyik (Malécites), des Mi'gmaqs et des Béothuks.
Source : Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Les nations iroquoiennes vers 1500
Le territoire iroquoien est représenté en rouge. Le territoire algonquien est représenté en bleu. Les zones vertes illustrent l'occupation du territoire par les Khionontateronons (Pétuns), les Attiuoindarons (Neutres), les Eriehronons (Ériés), les Susquehannocks (Andastes), les Hurons-Wendats, les Haudenosaunee (Iroquois) et les Iroquoiens du Saint-Laurent.
Source : Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Réponds aux questions suivantes.
Réfère-toi aux cartes vues précédemment.
Peu importe si le mode de transmission de la parenté est matrilinéaire ou patrilinéaire, les femmes ont de nombreuses responsabilités au sein des Premières Nations et de la nation inuite. En effet, les femmes autochtones prennent part aux activités économiques et aux décisions qui concernent l’ensemble de la communauté.
Les Hurons-Wendats
Source : Auteur inconnu, Huron, huronne (entre 1750 et 1780), Archives de la ville de Montréal, CA M001 BM007-2-D27-P003. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Les Anishinabegs
Source : Auteur inconnu, Algonquin, algonquine (entre 1750 et 1780), Archives de la ville de Montréal, CA M001 BM007-2-D27-P004. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
2.1 Le partage, le don et le contre-don
Les peuples autochtones fondent leur organisation sociale sur l’appartenance à une lignée familiale et se regroupent entre descendants d’un même ancêtre. Pour organiser les rapports entre toutes ces personnes, les membres d’un clan iroquoien, d’une bande algonquienne ou d’une famille inuite valorisent le partage des biens. En effet, les membres d’une communauté partagent les denrées qu’ils récoltent et les objets qu’ils produisent, ce qui permet de répondre aux besoins des individus tout en atténuant les inégalités sociales au sein de la collectivité.
Source : Bernard Duchesne, Des hommes ramènent au campement un orignal qu'ils ont chassé, Création Bernard Duchesne. Licence : Creative Commons (BY-NC), contexte éducatif seulement.
La culture du partage prend forme à travers la pratique du don et du contre-don, c’est-à-dire l’échange de ressources et d’objets entre les membres d’une communauté. Cette pratique valorise l’action de donner un bien à une autre personne, qui reconnait ensuite la générosité du donateur en lui redonnant à son tour un bien de son choix. La boucle se poursuit continuellement puisque les donateurs cherchent à entretenir une relation fondée sur une générosité réciproque.
En plus d’être à la base des relations au sein du groupe, le partage des biens permet d’éviter l’accumulation individuelle de richesses. La pratique du don et du contre-don assure un partage des ressources entre les membres d’un clan ou d’une famille, mais aussi à l’échelle de la bande ou du village. Une nation autochtone utilise donc les ressources disponibles sur son territoire, puis elle les redistribue aux membres de la communauté ou elle les échange avec d’autres nations selon les besoins de chacun.
Source : John Henry Walker, Rassemblement autochtone (entre 1850 et 1885), Musée McCord, M930.51.1.76. Licence : domaine public.
Cahier de traces
2.2 La prise de décision, les chefs et les ainés
2.3 L'éducation des enfants, la tradition orale et la tradition chamanique
L’organisation sociale des peuples autochtones favorise une prise en charge collective des enfants, ce qui veut dire que les parents, les oncles, les tantes et même les autres membres de la communauté participent à leur éducation. Ces derniers éduquent les enfants en fonction des rôles propres à leur mode de vie. Par exemple, la division des tâches en fonction des sexes se reflète dans l’éducation des garçons qui apprennent à chasser, à pêcher et à combattre, alors que les filles apprennent à cultiver, à cueillir et à transformer les ressources en outils et en vêtement. Toutes ces activités sont essentielles pour la survie et le fonctionnement de la communauté.
Source : Bernard Duchesne, Des femmes font la cueillette des petits fruits sur le bord d'une rivière, Création Bernard Duchesne. Licence : Creative Commons (BY-NC), contexte éducatif seulement.
Source : Bernard Duchesne, L'habillement des hommes l'hiver avec leurs outils et leurs armes de chasse, Création Bernard Duchesne. Licence : Creative Commons (BY-NC), contexte éducatif seulement.
Les enfants contribuent peu à peu à ces activités en imitant les adultes, qui encouragent les plus jeunes à prendre des décisions par eux-mêmes. Chez les Inuits, les familles adoptent souvent un enfant qui provient de la même famille ou d’une autre famille de la communauté. Pour ces derniers, l’adoption représente un geste de générosité de la famille biologique envers la famille adoptive, qui permet d’ailleurs à l’enfant d’entretenir des liens avec ses parents biologiques.
Source : Diane Boily, La vie dans une maison longue, AKI : Sociétés et Territoires autochtones, Licence : Contexte éducatif seulement (BY-NC).
Les peuples autochtones transmettent de génération en génération les croyances, les connaissances et les pratiques liées à leur organisation sociale. Pour ce faire, ils s’appuient notamment sur la tradition orale, c’est-à-dire la transmission de récits oraux concernant leur passé. Racontés par les ainés, ces récits permettent notamment de transmettre un savoir collectif qui comprend les histoires de création, les légendes ainsi que de partager aux nouvelles générations les connaissances à la base des activités de subsistance comme la chasse.
Source : Bernard Duchesne, Les Autochtones se tournent vers les ainés pour obtenir leurs conseils et pour respecter les traditions, Création Bernard Duchesne. Licence : Creative Commons (BY-NC), contexte éducatif seulement.
Les peuples autochtones comptent également sur la tradition chamanique pour transmettre les récits ainsi que les rituels liés à leur spiritualité. Les gardiens de cette tradition peuvent agir comme guides spirituels ou comme guérisseurs. Ils sont responsables de maintenir les relations de la communauté avec les esprits, de conduire les cérémonies religieuses ainsi que d’aider les personnes malades.
Au sein de nombreux peuples algonquiens, la personne qui occupe les rôles de guide spirituel et de guérisseur reçoit son éducation d’une société structurée nommée « Midewiwin » ou « Société de la grande médecine ». En plus d’enseigner les croyances et les pratiques liés à la spiritualité, les membres de ce groupe transmettent la connaissance des plantes que l’on retrouve sur le territoire et qui permettent de préparer des remèdes. À chaque étape de sa formation, un guérisseur reçoit un sac confectionné avec une peau d’animal qui reflète son grade et qui contient les outils et les herbes qu’il utilise au quotidien.
Source Bernard Duchesne, Les Iroquoiens transmettaient leurs connaissances en racontant des histoires, Création Bernard Duchesne. Licence : Creative Commons (BY-NC), contexte éducatif seulement.
Réponds aux questions suivantes.
2.1. Question
Question 2 - Dégager des différences et des similitudes
À l’aide des documents 1 à 3, indique des différences et des similitudes dans la prise de décisions chez les nations algonquiennes et iroquoiennes.
Les documents
« La position sociale des femmes leur permettait de participer activement à la vie politique. Elles avaient le pouvoir de nommer les chefs civils et de les destituer. [...] Elles jouaient également un rôle actif dans l'organisation de la guerre et pouvaient inciter les chefs de guerre à organiser des expéditions punitives pour venger la mort des membres d'une famille ou d'une lignée. »
Source : Claude Chapdelaine, « Les Iroquoiens de la vallée du Saint-Laurent (vers 1500) », Aux couleurs de la terre. Héritage culturel des premières nations, Musée McCord, 1992, en ligne.
« Au sein de plusieurs nations autochtones, les ainés influencent grandement les affaires du village : ils prennent souvent la parole devant le conseil et leurs propositions sont généralement suivies. »
Source : Elisabeth Tooker, « An Ethnography of the Huron Indians, 1615-1649 », Smithsonian Institution of American Ethnology, Bulletin 190, 1965, p. 42. Traduction par le Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
Dans une bande anichinabée, les familles désignent un chef qui peut guider les décisions liées à la chasse et au déplacement qu’implique la poursuite des troupeaux de gibier. Les qualités recherchées chez un chef sont l’éloquence, le courage et le force, des habiletés dont dépend la bande pour assurer sa survie.
Source de l’image : Bernard Duchesne, Des Algonquiens ramènent au campement un orignal qu'ils ont chassé, Service national du RÉCIT, domaine de l'univers social. Licence : utilisation permise dans un contexte éducatif seulement (BY-NC). Source du texte : Service national du RÉCIT, domaine de l'univers social.
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Cahier de traces
3. Les réseaux d'échange, le système d'alliances et les lieux de rassemblement
De quelle façon se font les échanges économiques entre les nations autochtones vers 1500?
Route commerciales autochtones au 16e siècle
La carte représente les routes commerciales autochtones en rouge. Ces routes relient plusieurs cours d'eau comme la rivière des Outaouais, la rivière Richelieu et la rivière Saguenay, entre les Grands Lacs et le golfe du Saint-Laurent.
Source : Direction générale de l’information géospatiale – Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, Carte du relief du Québec (2016), échelle 1/2 000 000, en ligne sur Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles. Licence : Creative Commons (BY). Annotations par le Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
Dans le nord-est de l’Amérique du Nord, les Autochtones forment de vastes réseaux pour échanger les ressources naturelles qu’ils exploitent et les objets qu’ils produisent. Pour se déplacer au sein de ces réseaux d’échange, les peuples autochtones comptent notamment sur les cours d’eau du continent. En effet les fleuves, les rivières et les lacs servent de voie de navigation et de porte d’entrée sur le territoire des autres peuples. L’utilisation fréquente du réseau hydrographique permet aux Autochtones de développer leur connaissance du territoire ainsi que d’inventer des moyens de transport comme le canot et le kayak. Ces derniers utilisent des portages pour passer d’un cours d’eau à l’autre ainsi que des sentiers de terre qui sillonnent le territoire sur plusieurs centaines de kilomètres.
Trajets de certaines ressources échangées par les Autochtones au 16e siècle
Les points verts représentent les sites d'origines du cuivre. Les points mauve représentent les sites d'origine des coquillages marins. Les points bleus représentent les sites d'origine du chaille, une roche utilisée pour la fabrication d'outils. Les flèches illustrent les différents trajets de ces produits.
Source : Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Les routes commerciales permettent aux Autochtones de transporter des ressources sur de très longues distances. Certaines ressources que l’on retrouve chez les nations en bordure du fleuve Saint-Laurent viennent d’aussi loin que du lac Supérieur, dans le cas du cuivre, et même du golfe du Mexique pour certains coquillages. Durant leur trajet, ces ressources passent entre les mains de plusieurs nations. En général, les peuples autochtones font du troc pour obtenir les biens qu’ils ne trouvent pas dans leur environnement ou qu’ils ne sont pas en mesure de produire. Ces échanges commerciaux permettent aux biens de passer d’une nation à une autre sans recourir au marché public ou à la monnaie.
Les Premières Nations entrent parfois en contact avec les Inuits, mais ces derniers misent principalement sur leurs propres réseaux d’échange dans le nord du territoire actuel du Canada. Ces réseaux permettent aux Inuits vivant dans les iles de l'Arctique de troquer leurs produits de la chasse à la baleine contre les peaux de caribou récoltées par les Inuits habitant le continent.
Source : Edward Finden, « Village Inuit » dans, G. F. Lyon, The Private Journal of Captain G. F. Lyon of H.M.S. Hecla during the recent Voyage of Discovery under Captain Parry, London, John Murray, 1824, p.110, New York Public Library, en ligne sur HathiTrust. Licence : domaine public.
Les biens échangés par les peuples autochtones
Source : Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social. Licence : Creative Commons (BY-NC-SA).
Source : Bernard Duchesne, Les Algonquiens et les Iroquoiens s'échangent des biens dont ils ont besoins, Création Bernard Duchesne. Licence : Creative Commons (BY-NC), contexte éducatif seulement.
Les Premières Nations font du commerce pour des raisons économiques, mais aussi pour entretenir leurs relations politiques avec d’autres groupes. Le commerce repose d’ailleurs sur des alliances entre les peuples autochtones. À chaque fois qu’ils se rencontrent pour échanger, ces peuples pratiquent d’abord le don et le contre-don, puis ils prononcent des discours et organisent des danses. Une fois l’alliance conclue, les alliés ne peuvent pas renégocier la valeur des produits échangés, ce qui signifie qu’une ressource sera toujours troquée contre la même quantité d’une autre ressource.
Source : Bernard Duchesne, Les hommes voyagent légers afin de pouvoir partir rapidement à la chasse, Création Bernard Duchesne. Licence : Creative Commons (BY-NC), contexte éducatif seulement.
Lorsque les Premières Nations se rencontrent pour former une alliance ou pour faire du commerce, elles utilisent des lieux de rassemblement qu’elles connaissent depuis longtemps. Souvent au confluent des cours d’eau, ces lieux accueillent des grands rassemblements où plusieurs nations échangent des idées et des objets qui proviennent parfois d’endroits très éloignés. Les lieux de rassemblement comme Tadoussac, situé au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Saguenay, deviendront d’ailleurs des points de contact avec les pêcheurs et les explorateurs européens au cours du 16e siècle.
Réponds aux questions suivantes.
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4. Les alliances et les rivalités au sein des premières nations
Quelles sont les caractéristiques des relations politiques entre les nations autochtones vers 1500?
En parallèle de ses alliances, une nation autochtone peut entretenir des rivalités avec d’autres peuples. La plupart du temps, ces rivalités découlent de la guerre en elle-même, utilisée comme moyen d’honorer les défunts d’une famille. Au sein d’une nation iroquoienne, un clan peut effectivement demander à son chef de guerre d’organiser une expédition militaire pour venger les personnes décédées lors des combats contre une nation rivale. À son tour, cette nation cherchera à honorer ses morts en ripostant à l’attaque, ce qui perpétuera la guerre entre les deux nations.
Les guerres entre les nations autochtones ne servent donc pas à conquérir un territoire ou à éradiquer une population, mais plutôt à compenser les pertes humaines d’une communauté. En plus de jouer un rôle symbolique pour la famille ou le clan des défunts, les guerres permettent de capturer des prisonniers que l’on intègre éventuellement à la communauté. D’autres causes alimentent les rivalités au sein des Premières Nations, comme la croissance démographique d’un peuple qui se sédentarise et qui voit ainsi ses besoins en ressources naturelles augmenter. L’utilisation d’une voie commerciale peut également faire l’objet de rivalités, un enjeux qui prendra de l’ampleur avec l’arrivée des Européens et la traite des fourrures.
Source : Samuel de Champlain, « Défaite des [Iroquois] au Lac de Champlain, 1609 », Les voyages du sieur de Champlain [...], Jean Berjon, Paris, 1613, p. 232, Wikimedia Commons, couleur ajoutée. Licence : domaine public.
Question 4 - Déterminer des causes et des conséquences
À l’aide des documents 4 à 6, associe le document et la cause lui correspondant. Puis, indique la cause des rivalités entre les nations autochtones en fonction des aspects économique, culturel et social.
Les documents
« Au niveau personnel, les jeunes hommes ont souvent de puissants mobiles pour prendre part à des opérations militaires, car les actes de bravoure sont une source de grand prestige dans la plupart des cultures autochtones. »
Source : P. Whitney Lackenbauer, John Moses, R. Scott Sheffield et Maxime Gohier, Les Autochtones et l’expérience militaire canadienne : une histoire, Ottawa, Ministère de la Défense nationale, 2009, p. 5, en ligne.
« [Les Autochtones se battaient pour venger leurs familles [...] et pour se procurer des prisonniers destinés à être adoptés ou sacrifiés. Par exemple, chez les Iroquois, les guerres permettent l’acquisition de prisonniers pour des rites funéraires ou de condoléances, ainsi que des adoptions, afin de les aider à assumer la mort dans leurs rangs.] »
Source : Olive Patricia Dickason, Les Premières Nations du Canada, Sillery, Septentrion, 1996, p. 76-77. Adapté par le Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
« Certains conflits sont motivés par des objectifs économiques et politiques, par exemple conquérir l’accès à des ressources ou un territoire [...] ou contrôler des routes commerciales. »
Source : P. Whitney Lackenbauer, John Moses, R. Scott Sheffield et Maxime Gohier, Les Autochtones et l’expérience militaire canadienne : une histoire, Ottawa, Ministère de la Défense nationale, 2009, p. 6, en ligne.
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Le réchauffement du climat permet la création d’un corridor terrestre au cœur de l’Amérique du Nord. Ce recul des glaciers libère la vallée du Saint-Laurent et permet aux humains de s’installer sur le territoire qui correspond aujourd’hui au Québec.
Source du texte : Service national du RÉCIT, domaine de l'univers social.
Des populations humaines suivent un autre axe de peuplement, se déplaçant d’ouest en est dans les régions arctiques du continent. D’autres populations suivent éventuellement cet axe et s’installent vers l’an 1200 de notre ère au sein du territoire qui correspond aujourd’hui à la partie nord du Québec.
Source du texte : Service national du RÉCIT, domaine de l'univers social.
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